Formé lors de la création des marais par l’envasement de la rive de l’estuaire, le port des Monards et son chenal seraient apparus au Moyen Âge. En 1460, les Monards sont mentionnés comme fief dépendant de la seigneurie de Saint‑Seurin d’Uzet avant d’en faire partie intégrante au 18e siècle.
Au début du 19e siècle, le port des Monards fait partie des ports que l’État et les autorités locales souhaitent développer pour y améliorer et accroître le commerce. Les travaux débutés en 1840, entamés à la suite d’une pétition des habitants et des usagers, vont être le point de départ du renouveau du port, accompagné par la reconstruction de la minoterie en 1850. Mais la prospérité reste précaire, menacée par la concurrence des ports voisins et l’absence d’écluse de chasse provoquant l’envasement du chenal : il faudra attendre 1971 pour que celle-ci soit finalement construite.
Dans les années 1950, un terminal sablier est installé dans le port des Monards : réceptionnant le sable et les graviers destinés aux centrales à béton, le port est employé pour la reconstruction de Royan. Malgré les efforts d’amélioration du port, le chenal a subi tout au long du 20e siècle l’envasement de l’estuaire mais un mouvement inverse semble s’activer de nos jours.