Localisation
Place de l’église
17120 Grézac
null Église Saint-Symphorien
Bâtie au 12e siècle, il ne subsiste de cette première version de l’église Saint‑Symphorien (probablement inachevée) que l’abside nord, le reste de l’édifice datant du 14e siècle. L’église de Grézac a la particularité d’être constituée de deux nefs, résultat de l’accolement de deux édifices. Les remaniements et modifications successives donnent un ensemble large et écrasé, dans lequel les diverses parties se pénètrent sans s'ajuster.
L’abside principale et le chœur (datés du 14e siècle) à chevet plat sont couverts d’une voûte en croisée d’ogives associées à de fenêtres gothiques. L’abside romane est, elle, percée de fenêtres romanes, cintrées encadrées de colonnettes richement sculptés de feuillages (peut être en stuc).
L’édifice présente un décor original en stuc figurant le Baptême du Christ, grandeur nature, ajouté au 19e siècle. Le chemin de croix en toiles peintes date également de la même période. L’église conserve aussi un tableau représentant la Crucifixion.
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La crypte
La crypte
L’église abrite une salle souterraine dont la destination est indéterminée : il pourrait s’agir d’un ossuaire, de par la présence d’un entonnoir à ossements, ou bien, selon l’architecte en chef des Monuments Historiques de 1943, d’une chapelle funéraire, de par sa position par rapport à l’église. D’après l’abbé Tonnelier, il semblerait que la crypte ait été construite par les Clunisiens de Saint‑Eutrope de Saintes, dont dépend l’église de Grézac.
La forme de la crypte est un carré parfait de 7 m de côté. Sa voûte est divisée par des arcs d’ogives en quatre compartiments fermés chacune en ogives à huit branches. Dans les angles, les arcs retombent sur quatre courtes colonnes à chapiteaux. Le chapiteau central représente "Les Damnés aux enfers". La corniche présente également des éléments sculptés notamment un paon tête renversée en arrière et une grosse marguerite. Presque invisibles aujourd’hui, des croix peintes multicolores se trouvent sur les parois des deux travées, peut être liées à Saint‑Jacques‑de‑Compostelle.
Le décor sculpté extérieur
Le décor sculpté extérieur
Le monument abrite quelques éléments sculptés notamment la scène du martyre de Saint‑Symphorien sur la quasi‑totalité du tympan de la façade occidentale. Cette scène se compose ainsi : au centre, un prêtre et un soldat (de face) encadrés aux extrémités par le juge et le martyr (de profil). Au‑dessus du martyr, sont représentés le bras et la main de Dieu (dans un nimbe). Les attitudes sont d'une grande vérité ; important souci de la véracité historique. Deux épisodes de la fable du Renard et de la Cigogne d’Ésope, également présents sur deux chapiteaux de l’église de Cozes, sont sculptés dans des médaillons. Enfin, le contrefort de deux droites portent deux centaures dans des médaillons.
Source(s) : dossier de classement ; Connoué ; prospection ; "Etude comparative entre la crypte de Saint‑André de Lidon et celle de Grézac", préparatoire au classement de l'édifice (abbé Tonnelier, 1943).
Construction (reste abside nord) : 12e siècle.
Deuxième construction : 14e siècle.
Clocher et façade : 15e siècle.
Sacristie : 19e siècle.
Calcaire gros appareil, moellon, enduit, parement de calcaire, tuile canal.
Propriété publique.
Mise à jour : mardi 04 avril 2023