Transformé aujourd’hui en logements, le moulin à marée est mentionné dès le 16^e siècle comme moulin à blé. La Statistique du département de la Charente‑Inférieure, de 1839, signale que le moulin à marée mû par l’énergie hydraulique est "rétabli" en 1818. En 1862, le bâtiment est qualifié de moulin et en 1871, il est désigné comme minoterie. Un bâtiment attenant au moulin, sur le côté nord‑ouest, est construit en 1862. À la fin du 19^e siècle, le moulin devient une minoterie, active jusqu’en 1958.

Il a eu différents propriétaires : établissements Rouvel, Jousseaume, Ladoubé, puis Vaugirard et fils. Les nombreuses cabanes ostréicoles alentours sont faites en maçonnerie (contrairement aux ports voisins). Ce moulin est le seul avec celui de Mornac à avoir évolué jusqu'au stade ultime : minoterie sur le bassin de Seudre.

Le moulin à marée est situé dans la partie supérieure du chenal de Chatressac. Il est alimenté par un bassin de retenue. Le moulin se compose d’un bâtiment principal construit sur le passage d’eau et de bâtiments adjacents au nord et au sud et d’un bâtiment construit en aval du principal. Le bâtiment principal possède deux étages, ses façades sont percées de nombreuses baies.
Côté sud, il est doté d’un bâtiment contigu de deux étages mais d’une moindre hauteur et d’un petit bâtiment perpendiculaire à celui-ci. L’immeuble contigu sur le côté nord possède un seul étage. Celui construit immédiatement en aval du moulin est muni d’une cheminée en briques. Le corps de bâtiment central est bâti avec plusieurs matériaux. La majeure partie est construite en pierre de taille. Les façades sont recouvertes d’un enduit blanc. Mais les derniers étages sont en bois et tôle ondulée. La couverture est en tuile industrielle.
Les bâtiments adjacents sont en pierre de taille recouverte d’un enduit blanc. Les couvertures sont en tuile mécanique, à l’exception du bâtiment nord‑ouest qui est couvert en tuiles canal.

Source(s) : Inventaire patrimoine industriel DRAC.