L’embouchure de la Gironde étant empli d’obstacles, les navigateurs ont dès le Moyen Âge implanté des repères sur les côtes pour se guider. La pointe de Vallières en reste dépourvue pendant longtemps. La première mention d’un feu est faite en 1812‑1813, évoquant certainement une installation provisoire.

Une maison‑phare est construite en 1860 et est indiqué sur un plan du port en 1880.

En 1897, le système de balisage de la côte est modifié : le phare de Vallières doit être rehaussé de 29 m, motivant alors la construction d’un nouveau phare, bien plus grand. Conçu par l’ingénieur des Ponts et Chaussées Émile Gabaud, il est édifié entre 1900 et 1901.

La tour de quatre étages, haute de 29 m est complétée par une lanterne de 7 m.
De section carrée, le phare présente une base de granit en grand appareil, le reste de la tour étant en pierres de taille de plus petites dimensions et en léger bossage. L’ensemble se trouve coiffé d'une coupole en cuivre que surmontent une girouette et un paratonnerre.
L’entrée, magnifiée d’un fronton et de pilastres, donne le ton classicisant de l’édifice.
Le phare compte 144 marches pour un seul escalier éclairé de 4 fenêtres sur les côtés est et ouest. Une corniche, supportée par 4 consoles en volutes sur chaque face.

Son feu blanc servait d'alignement avec le phare aux lapins dans la forêt de Suzac (qui lui, portait un feu rouge) et permettait aux navires l'entrée dans l'estuaire de la Gironde. Son optique portait de 10 à 25 milles suivant les conditions météorologiques.

Après la Seconde Guerre mondiale, le développement du port pétrolier du Verdon modifie la circulation sur l’estuaire, rendant le phare de Vallières inutile : il est éteint le 28 juin 1969.

Ouvert à la visite en 1986, il est classé Monument Historique en 2012.

Caractéristiques

• Hauteur : 36 m
• Année de construction : 1901
• Nombre de marches : 144
• Portée lumineuse : 10 à 25 milles (19 à 46 km)
• Éteint