Jusqu’au 18e siècle, la pointe de Suzac ne possède aucun élément défensif : le système de défense de l’estuaire repose sur le verrou de Blaye, les batteries de Royan, de la pointe de Vallières, de Talmont et de la pointe de la Grave.
En 1806-1807, une première batterie est implantée sur la pointe de Suzac, mais inachevée et peu utilisée, elle est détruite en 1814.
Les tensions avec les Balkans en 1840 lancent de nouvelles réflexions sur la défense des côtes qui aboutiront seulement dans les années 1860 avec la construction d’un corps de garde. Mais l’évolution de l’artillerie rend très rapidement les installations obsolètes. De nouveaux aménagements suivront notamment des magasins d’artillerie dont une subsiste aujourd’hui.
Le site accueille une garnison pendant la Première Guerre mondiale sans vraiment être utilisé. Le fort est investi par les troupes allemandes en 1944 pour être intégré au Mur de l’Atlantique : 7 blockhaus sont établis. Une importante partie du fort de Suzac est détruite dans les bombardements alliés.
Depuis 1982, la pointe de Suzac appartient au Conservatoire du littoral et le fort est aujourd’hui en cours de réhabilitation.