Sentiers des Arts
Sentiers des Arts 2020
Eau & Vent
du 19 septembre au 8 novembre 2020
3 territoires partenaires, 4 communes, 23 artistes, 19 œuvres
Les Sentiers des Arts sont devenus au fil des années, un rendez‑vous culturel automnal attendu. La manifestation continue à s’inscrire au cœur des villages, au plus près des habitants. Il s’agit bien de rendre l’art accessible à tous. La vie a besoin d’art et ce dernier n’aura jamais été aussi nécessaire que pendant cette année particulière.
Cette 8e édition est une immersion dans une notion immatérielle. Les artistes se sont appropriés dans la conception de leurs installations deux éléments de la nature, vitaux et indomptables : Eau et Vent. L’idée est de mettre en évidence ces deux énergies de la vie et de trouver, grâce ou avec l’art, des interconnexions entre elles.
2 000 scolaires parcourent les sentiers chaque année.
null Julie Kieffer
Muktinath 190920
L’œuvre Muktinath 190920, est apparue dans ces souvenirs - installation composée d’une série de cheminées en faïence de tailles imposantes cuites en extérieur. Placées au sein d’un paysage, ces cheminées en terre deviennent des réceptacles pour que l’air s’y niche. Peut‑être que vous l’entendrez s’y glisser comme dans un orgue.
Julie Kieffer
Auvergne‑Rhône‑Alpes / Rhône
Julie Kieffer est une artiste plasticienne née en 1989 à Evian les bains. Diplômée de la Villa Arson en 2016, elle vit et travaille à Lyon. En 2018, elle est résidente à la Friche Lamartine à Lyon. En parallèle, elle reçoit la bourse des Ateliers Médicis pour le projet Création en Cours développé au sein d’une école primaire dans le Jura. En 2019, elle participe à plusieurs expositions en résonance avec la biennale de Lyon : House‑warming party à l’Attrape Couleurs avec Laura Pardini ; Dé.paysé à l’Arteppes d’Annecy et Lichen, Humus & Tissus Migrateurs à l’Atelier Sumo. Actuellement, elle fait partie de l’atelier Sumo où elle prépare des collaborations éditoriales avec plusieurs artistes.
Retrouvez le travail de l’artiste sur :
L’intérêt de Julie Kieffer se porte vers les figures élancées, proche de celles des arbres qui dessinent et structurent certains paysages. Lors d’un voyage à Helsinki, elle découvre, dans le parc de Sibelius, une sculpture publique monumentale d’Elia Hiltunen. Composée de 600 tubes métalliques et construite en hommage au compositeur de musique classique finlandais, Jean Sibelius, le vent soufflant la fait chanter sous le bruissement des bouleaux proches. Cet orgue s’est imposé à elle par sa dimension : elle dépasse le corps pour se rapprocher de l’échelle du paysage, plus vaste, plus ouverte. Cette forme allongée s’est rappelée à elle pour devenir cheminée longiligne dans la pièce Muktinath.
Muktinath est le nom du plus haut sommet où elle s’est rendue lors d’un trek dans l’Annapurna, au Népal. Au sommet d’une montagne, on ressent le vent souffler dans les hauteurs du paysage. Le corps même est maintenu par cet air qui effleure, ce souffle qui vient le décrire. Chaque soir, dans les guest houses des villages-étapes de l’Annapurna, un feu est allumé, un lieu de réconfort après une journée de 8h de marche. On se réunit autour de la cheminée pour se réchauffer, la sensation du vent encore sur notre peau, le bruit de l’air qui entre dans le conduit, chuchotement délicat qui accompagne les paroles, échanges d’expériences autour d’un foyer qui nous anime.