Lorsque les gens d'ici découvraient l'Amérique

Tout a commencé parce que les baleines avaient quitté le golfe de Gascogne vers 1536 !

2005

Du jeudi 7 juillet au dimanche 4 septembre

Palais des congrès de Royan

60 ans avant les voyages et les installations de Pierre Dugua de Mons et de Samuel de Champlain en Acadie, des dizaines de navires, et des centaines de mariniers des ports Saintongeais de la Seudre et de la Gironde, partaient pêcher la morue à Terre‑Neuve et dans le golfe du Saint‑Laurent, construisant à terre leurs établissements de séchage des poissons et rencontraient les Amérindiens.
Après les Vikings, les Basques et Christophe Colomb, et bien avant que Champlain raconte ses voyages, les marins saintongeais de la presqu'île d'Arvert ajoutaient, sans le savoir, un nouveau continent qui s'inscrivait dans l'Histoire de France.

Pour célébrer le quatre centième anniversaire de la première implantation française en Nouvelle‑France, les Communautés d'Agglomération du Pays Royannais, du Pays Rochefortais et de La Rochelle s'associent afin de réaliser, en 2005 et 2006, trois expositions aux thématiques complémentaires permettant une lecture nouvelle de cet événement historique majeur, et de ses répercussions dans la mémoire de notre région.

Les origines de l'Amérique française : de l'Aunis‑Saintonge aux forêts canadiennes

Programme Nouvelle France 2005‑2006

Royan

Eté 2005

Avant la première grande entreprise officielle d'exploration et de colonisation dans les années 1600, se développe, au cours du XVIe siècle, un mouvement plus obscur, moins spectaculaire, mais tout aussi marquant pour la présence française en Amérique du Nord : la pêche sur les côtes de Terre‑Neuve et la traite des fourrures.
L'exposition présentée à Royan mettra en scène le rôle précurseur joué par les marins, les sauniers et les pêcheurs de la presqu'île d'Arvert et des ports de la Gironde saintongeaise dans leurs aventures vers les bancs de Terre‑Neuve et l'installation des premiers comptoirs de fourrures. Elle présentera dans quelles conditions et selon quelles techniques de navigation se faisait alors la traversée de l'Atlantique. C'est ensuite à partir des portraits croisés des deux personnages de Pierre Dugua de Mons et de Samuel de Champlain qu'on découvrira quels rêves ont conduit ces premiers "découvreurs" et dans quelles difficultés se sont construits les premiers comptoirs et habitations.
À l'aide de cartes anciennes, maquettes de navires, décors, reproductions de documents rares, instruments de navigation, objets prêtés par les musées de La Rochelle et la Maison Champlain de Brouage, livres anciens et récents à disposition des visiteurs, l'exposition s'est présentée comme un espace de découverte et de réflexion ouvert à la curiosité des amateurs passionnés par les récits de fortunes de mer et les faces cachées de notre histoire.

La Rochelle

Automne 2005

Sur les terres que découvrent Dugua de Mons et Champlain, vivent les Amérindiens, ces "peuples du chemin qui marche", sur les basses terres de la vallée du Saint‑Laurent et dans la péninsule de Gaspésie. La médiathèque Michel‑Crépeau proposera de découvrir comment vivaient ces tribus autochtones à la veille du premier peuplement européen : la vie en forêt, l'habitat nomade ou sédentaire, la famille, le clan et la tribu, la guerre et la paix, les échanges, la cosmogonie.
Quelques centaines de Français s'établissent aux franges d'un territoire où vivent déjà plusieurs dizaines de milliers d'Indiens. Cette rencontre suscita de multiples formes d'échanges, d'acculturation, de métissage et d'interdépendance. Il s'agira de "reconstituer les circonstances qui ont permis ou provoqué la rencontre des deux mondes, de retracer les étapes de la défaite de l'un et, ici et là, de la fusion des deux".

Rochefort

2006

Avec l'exposition présentée à Rochefort, les différents visages du migrant (militaire, fonctionnaire, missionnaire, gens de métier, engagé) permettront d'illustrer la thématique du peuplement de la Nouvelle France au travers des pérégrinations d'un ou plusieurs voyageurs du pays rochefortais vers l'Amérique et grâce à la reconstitution de saynètes détaillant les lieux, les étapes, les rencontres, les obstacles, le retour. Un des ressorts essentiels de cette émigration vers la Nouvelle France tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles fut le commerce et le trafic des marchandises dans lesquels le fleuve et l'estuaire de la Charente jouèrent un rôle de premier plan.

Grâce aux études menées dans les bibliothèques et les archives par les érudits, les chercheurs, et les associations spécialisées, avec l'aide des équipes de la Corderie Royale de Rochefort et de la médiathèque Michel‑Crépeau à La Rochelle et de l'association Pierre Dugua de Mons de Royan, l'exposition, mise en scène par Patrick Henniquau, a restitué les souvenirs de cette épopée et a donné vie à une histoire trop peu connue.

L'ouvrage "Lorsque les gens d'ici découvraient l'Amérique" de Bernard Mounier et Patrick Henniquau a été édité à la suite de l'exposition.

L'installation

L'exposition

Le Grand Livre des voyages de Champlain

Interprété par Patrick Henniquau, dessiné et calligraphié à l'encre par Laure Cottin, ce livret construit et réalisé pour l'exposition reproduit in extenso les pages du Grand Livre de l’œuvre de Samuel Champlain.

Articulées sur une reliure de métal, les pages ont une dimension de 2,20 m de haut sur 1,50 m de large et sont réalisées en bois toilé.

Le Grand Livre de Voyages - Samuel Champlain en Nouvelle France © Patrick Henniquau

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