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La commune fait partie du canton de Royan‑Ouest (arrondissement de Rochefort). Sa population s'élevait à 1425 habitants en 1793, à 665 habitants en 1946. Elle s'élevait à 2178 habitants en 1999. Le nom est d'origine gauloise. Il vient de Breuil (bois, taillis) ; Breuillet pourrait donc signifier "petit bois". D'une superficie de 1999 hectares, le bourg et ses hameaux, Taupignac, le Grallet, le Billeau, Coulonges, occupent la bande de calcaire crétacé qui sert d'épine dorsale à la presqu'île d'Arvert. Ce calcaire est recouvert, par endroits, de placages de limons, d'argile à silex couverts de bois. La pointe nord de la commune débouche sur les marais du bord de Seudre, alors qu'au sud‑ouest, elle est limitée par le marais doux de Saint‑Augustin.
L'occupation du site est très ancienne. Elle remonte au Néolithique. On a retrouvé des silex taillés et des pointes de flèches. Il existe des vestiges gallo‑romains. Breuillet était situé sur le passage d'une voie romaine dont on suit les traces depuis le “Camp de César” jusqu'à Arvert.
Au 16e siècle, la Réforme protestante se développe rapidement. On construit un temple au Billeau, temple qui est démoli en 1681. Au hameau de Taupignac, il existait un château, demeure des seigneurs de Taupignac, signalé dès 1201. Ce château est détruit à la fin du 18e siècle. Le 29 juin 1780, un riche laboureur à bœufs offre en dot à son fils, le moulin de Taupignac estimé à 370 livres, “le tenant à rente du Seigneur dudit Taupignac auquel il doit douze pochées de blé de froment par an” (une pochée : 120 litres).
Dès le début de la Révolution, “Monsieur Alexandre Pelletreau, seigneur de Taupignac” est nommé commandant de la Milice bourgeoise de cette paroisse :
"Le 27 du mois de septembre mil sept cent quatre‑vingt neuf, à neuf heures du matin, jour de Dimanche, ont été bénis par moy, curé soussigné, en présence des Soussignés et de tous les habitants de la paroisse de Saint‑Vivien de Breuillet, assemblés en corps de milice nationale, les deux étendards qui nous ont été présentés par Monsieur Alexandre Pelletreau, Seigneur de Taupignac, commandant la milice bourgeoise de cette paroisse dont l'un a pour légende les mots : “Pour le Roi et la Patrie”, l'autre : ”La force nait de l'union”. Signé : Curé Sompré."
L'église Saint‑Vivien (classée Monument Historique) date de la fin du 12e siècle. La façade est sobre, sans pignon. Le vaste portail est orné de motifs géométriques et surmonté de deux étages. Au premier étage : une arcature de neuf cintres inégaux, au deuxième étage : trois baies. Celle du milieu est percée d'un oculus. Deux énormes contreforts d'angle datent du 15e siècle. Sur l'un d'eux sont gravées les armes de Richelieu. Le transept et le chevet furent abattus pendant la guerre de Cent Ans. La nef est composée de quatre travées séparées par des colonnes. L'église a conservé, sur son flanc Nord, une partie de l'ancien cimetière.
Aujourd'hui, l'habitat est essentiellement groupé dans le bourg et les quatre hameaux. L'économie se partage entre agriculture, ostréiculture et tourisme. Sur le plateau calcaire, la culture des céréales domine, alors que sur les placages superficiels, on trouve de la vigne et des bois. Mais, en une vingtaine d'années, le nombre d'agriculteurs est passé de vingt‑cinq à moins d'une dizaine.
Sur les bords de la Seudre, le hameau de Coulonges se spécialise dans l'ostréiculture. Toutefois, se pose un problème d'appontement. Aussi, la commune a décidé la création d'un port et d'un lotissement ostréicole. Le tourisme constitue, à l'heure actuelle, l'une des activités majeures de Breuillet qui dispose de plusieurs hôtels, de campings et de discothèques.
Tous les ans, de grandes "Fêtes Romanes" sont organisées au printemps en association avec les communes de Mornac, de Vaux et de Royan. La population de la commune croît rapidement. La proximité de Royan explique la cinquantaine de permis de construire déposés tous les ans. Une des particularités de Breuillet est la diversité des cultes dans une si petite commune. Il existe une forte communauté catholique. La présence d'un temple rappelle l'importance du protestantisme. Mais il existe, également, un lieu où se réunissent les "Darbystes", un lieu de culte pour les Témoins de Jehova et un autre pour l'Eglise Evangélique. Plusieurs programmes sont en cours pour aménager et rénover le bourg.
Dans la région, ces cimetières clos autour d'une église s'appelaient des "Clouzit". Dans le hameau de Taupignac, il existe un vieux moulin restauré. Dans la ferme de Chalézac, un puits, très ancien est inscrit aux Monuments Historiques. Le Logis de la Roche, ancien château, possède deux cheminées monumentales.
