Depuis 2018, les communes de Saint‑Romain‑sur‑Gironde et Floirac ont fusionné. Cette ville nouvellement formée prend son siège à la mairie de Floirac dont elle a pris le nom. Elle s’étend sur un plateau calcaire des falaises de...

Lire la suite...

Masquer la suite...

Depuis 2018, les communes de Saint‑Romain‑sur‑Gironde et Floirac ont fusionné. Cette ville nouvellement formée prend son siège à la mairie de Floirac dont elle a pris le nom. Elle s’étend sur un plateau calcaire des falaises de l’estuaire jusqu’au ruisseau de Fontdevine.

Jusqu’au 19^e siècle, l’histoire des deux communes reste mal connue. L’archéologie a cependant permis de mettre au jour des artefacts du Paléolithique et du Néolithique.

La ville de Floirac tirerait son nom de celui du propriétaire d’un domaine gallo‑romain, Florius, praticien romain. C’est sur l’emplacement de cette villa qu’aurait été élevée l’église de la commune, expliquant ainsi sa situation en fond de vallée.

Au Moyen Âge, Floirac fait partie d’un territoire stratégique. Probablement place de conflits à plusieurs reprises, elle abrite de nombreuses cavités souterraines ayant servi de refuges. Le bourg de Saint‑Romain‑sur‑Gironde était occupé également au Haut Moyen Âge. Selon un manuscrit du 12^e siècle, la commune doit sa fondation et son église à Charlemagne. La paroisse s’appelait alors Saint‑Romain‑de‑Beaumont. Ce dernier, de retour d’Espagne, aurait ordonné la construction d’une "chapele de Saint Roman au pui de Beaumont" afin d’y inhumer ses compagnons, décédés au combat.

De par leur situation géographique, les deux communes partagent les mêmes activités économiques : l’agriculture, l’élevage, la chasse et la pêche. À Floirac, le vent, très intense sur les communes de l’estuaire de la Gironde, est un temps exploité au 19^e siècle. Nombre de moulins naissent sur le territoire. Mais la ressource étant instable et incertaine, les propriétaires arrêtent leurs moulins et se réorientent. À l’instar de Saint‑Romain‑de‑Beaumont, Floirac se tourne vers la viticulture qui apporte prospérité aux deux villages, jusqu’à la crise du phylloxéra, à la fin du 19^e siècle.

Tout au long du 20^e siècle, les deux communes se modernisent. En 1956, Saint‑Romain‑de‑Beaumont devient Saint‑Romain‑sur‑Gironde, afin d’éviter la confusion avec Saint‑Romain‑de‑Benet. La commune fusionnée en 2018 recouvre alors 1602 hectares pour 392 habitants (en 2020).