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Contenu avec Commune Meschers-sur-Gironde .
Histoire de la commune
Jusque sous le règne de Charlemagne, la commune est appelée "Miscaria", nom formé à partir de deux mots gaulois : "Mis" (mauvais) et "Caria" (pierres). Nommée un temps "Méchay", un décret présidentiel du 22 décembre 1898 la...
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Jusque sous le règne de Charlemagne, la commune est appelée "Miscaria", nom formé à partir de deux mots gaulois : "Mis" (mauvais) et "Caria" (pierres). Nommée un temps "Méchay", un décret présidentiel du 22 décembre 1898 la rebaptise "Meschers‑sur‑Gironde". Étendue sur 1598 hectares, la ville est implantée sur un plateau calcaire crétacé qui domine la Gironde par des falaises de 25 à 30 m de haut. Celles-ci sont creusées de grottes d’origine karstique, cavités provenant de la dissolution du calcaire par les eaux chargées en dioxyde de carbone. Agrandies, ces "grottes" ont été aménagées par l’Homme. Au pied de la falaise, l’exploitation des carrières a laissé de vastes "salles", certaines atteignant 60 m sur 20 m. Le plateau est festonné de cinq conches tapissées de sable fin. Au sud se trouve la Conche à Cadet, du nom d’un célèbre naufrageur et pilleur d’épaves, et la Plage des Nonnes, première plage très fréquentée.
Le territoire de Meschers est probablement occupé dès le Néolithique. Les traces d’occupation gallo-romaines sont, elles, nombreuses. Les fouilles ont révélé des restes de villa gallo‑romaines à Suzac. La première mention de la commune date de 814 : une inscription indique des dons de la part de Louis le Pieux. Elle permet également de savoir que l’économie de la ville était basée sur la culture des céréales, de la vigne et de l’exploitation de la forêt.
Au 11e siècle, Meschers dépend des Sires de Didonne : dans une charte de 1092, Hélie de Didonne fait mention de ses moulins à Meschers. La seigneurie est donnée par le roi à Charles de Coëtivy, comte de Taillebourg en 1486. Au 12e siècle, l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély installe un prieuré dans la paroisse. Au 13e siècle, c’est la commanderie des Templiers des Épeaux, près de Meursac, qui édifie un monastère au lieu‑dit Béloire, à la limite des marais des Barrails. Dès cette époque, le sel est exploité dans les marais du territoire. Encore au 17e siècle, ce ne sont pas moins de trente hectares de marais salants qui produisent un sel abondant. Les habitants de Meschers prendront d’ailleurs part à la révolte de la gabelle. Suite à cet épisode, la paroisse est contrainte de livrer les cloches de son église dans la forteresse de Royan.
Dès le 16e siècle, une communauté huguenote se développe à Meschers. Aussi, au début du 17e siècle, la commune est à majorité protestante. La prospérité de la ville est mise à mal tout au long de ce siècle. Ce sont d’abord des corsaires rochelais qui s’y installent et écument la Gironde, perturbant le trafic. Capturés par le vice-amiral de Guyenne, ils sont exécutés à Bordeaux en 1617. En 1620, des pirates espagnols pourchassent des navires à l’entrée de la Gironde. Ceux‑ci ont le temps de se mettre à l’abri sous la forteresse de Royan. De dépit, les pirates remontent l’estuaire jusqu’à Meschers et bombardent la ville. Impactée par les guerres de Religion, la ville est de nouveau bombardée en 1622 par les troupes royales venues lever le siège de Royan. Le clocher de l’église est endommagé. En 1623, les habitants de Meschers, associés à ceux de Saint‑Georges‑de‑Didonne, adressent une supplique au comte de Laval, seigneur suzerain, afin qu’il fasse cesser les actes de cruauté envers la communauté protestante par la Dame de Théon et de Meschers, Joachine du Breuil : "elle nous a fait condamner jusques au nombre sept à huit vingt, les uns à estre roués et les autres pendus… et fit périr de faim, l’année dernière, ez deux paroisses… plus de cinq à six cents âmes…". Le temple est fermé en 1651 et détruit en 1682. Des assemblées clandestines se tiennent alors dans les grottes.
Après les évènements du 17e siècle, la ville se relève peu à peu. Au 18e siècle, le port est très actif et fait un cabotage important. L’activité est d’autant plus intense que pour éviter la navigation dangereuse dans le pertuis de Maumusson et le long de la côte sauvage, les marchandises en provenance de l’Aunis remontent la Seudre, sont déchargées à Saujon puis transportées par la route jusqu’au port de Meschers où elles sont embarquées pour Bordeaux.
Le premier conseil municipal de la commune est élu le 15 février 1790. Ses devoirs sont précisés par écrit : "Maintien du bon ordre, répartition des impôts, subsistances, sûreté, tranquillité publique et salubrité de l’air." Le 20 prairial de l’An II (8 juin 1794), la Fête de "l’Être Suprême" revêt un caractère solennel : "La citoyenne Gassipu, déesse de la Liberté, est guirlandée de fleurs et tenant une pique à la main pour signe de terreur de nos ennemis". Le maire fait "prêter serment public aux mères de famille qui jurèrent de faire sucer avec le lait, les principes de la Révolution à leurs enfants. Il passa ensuite aux jeunes citoyennes qui, en levant la main droite, promirent de ne se marier jamais qu’avec des Sans‑culottes et des défenseurs de la Patrie".
Au 19e siècle, Meschers est un petit bourg d’un millier d’âmes. Les grottes entre Matata et la conche à Cadet sont habitées par des personnages pittoresques : le Père Lavigne, la Guicharde ou encore la Femme Neuve. Le port réaménagé au cours de ce siècle fait toujours office de cabotage. Y sont exportés les produits de la campagne de Cozes : céréales, bestiaux, vins, eaux‑de‑vie et des bois du Nord. Y sont importées des tuiles, des briques et des farines. En 1814, est envisagé la possibilité de le relier au port de Ribérou à Saujon par un canal. L’activité portuaire est complétée par six moulins à vent implantés en bordure de falaise, recevant de plein fouet la brise du large.
La fin du 19e siècle marque une évolution pour la commune avec le développement du tourisme et de la villégiature en bord d’estuaire. Dès 1861, l’accès aux plages est aménagé face à l’arrivée de baigneurs extérieurs à la commune de plus en plus nombreux. La ville, devenue Meschers‑sur‑Gironde, tente de devenir Meschers‑les‑Bains en 1908, sans succès. Malgré de nombreux aménagements, la ville ne devient pas une véritable station balnéaire, avec des lieux de divertissement. Cependant les grottes sont très fréquentées et animées par leurs habitants.
Bien qu’impactée par la Seconde Guerre mondiale, Meschers‑sur‑Gironde connait une reprise de croissance balnéaire et urbaine fulgurante. La construction de villas et de maisons individuelles dynamise la démographie de la ville. Les hautes falaises abritant les grottes, les plages de sable fin, les forêts de pins et des chênes verts attirent des milliers d’estivants. Et si côté estuaire, le tourisme est le moteur économique, la commune peut aussi s’appuyer sur son arrière‑pays agricole où des grosses exploitations produisent des céréales.
Éléments du patrimoine
CULTUREL / RELIGIEUX
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DOMESTIQUE / ARCHITECTURAL
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MARITIME / FLUVIAL / PORTUAIRE
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NATUREL
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RURAL / VERNACULAIRE
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