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Contenu avec Commune Chenac-Saint-Seurin-d’Uzet .
Histoire de la commune
Anciennement distinctes, les communes de Chenac et Saint‑Seurin‑d’Uzet fusionnent le 25 février 1965. Bien que différentes, elles sont liées par une histoire commune. Elles semblent toutes deux tirer leur nom de la...
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Anciennement distinctes, les communes de Chenac et Saint‑Seurin‑d’Uzet fusionnent le 25 février 1965. Bien que différentes, elles sont liées par une histoire commune. Elles semblent toutes deux tirer leur nom de la présence de bois de chênes ou "yeuses" sur leur territoire, qui auraient respectivement donné "Chenac" et "Uzet". La commune, de 2003 hectares, s'étend sur le plateau calcaire très vallonné. Au sud, elle surplombe la Gironde. Ce rebord de plateau est très festonné. Quelques marais couvrent les fonds des vallons et communiquent avec l'estuaire aux Monards et à Saint‑Seurin.
Dès le Moyen Âge et jusqu’à la Révolution française, les activités économiques des deux communes permettent leur alimentation réciproque. Quand Chenac exploite son territoire viticole, Saint‑Seurin‑d’Uzet développe son port.
Chacune des deux agglomérations est le siège d’une seigneurie qui, jusqu’au 14e siècle, dépend du seigneur de Mortagne. Après 1337, les fiefs sont vendus par le prince de Mortagne mais lui restent sous sa suzeraineté. Bien qu’ayant changé de propriétaires, les deux seigneuries appartiennent à la même personne ou à des membres différents d’une même famille. En 1460, les seigneurs font construire le premier château de Saint‑Seurin, entouré de puissantes murailles. Dominant l’entrée du port, il est entouré de larges fossés, nécessitant un pont à trois arches pour passer. De 1630, et jusqu’en 1900, les seigneuries sont propriétés de la famille Brétinauld.
Sous l’Ancien Régime, les différents travailleurs issus de l’agriculture, du commerce et de la mer vivent sur les deux communes. Au 16e siècle, le port de Saint‑Seurin est très actif. Il fait partie des principaux lieux de cabotage de l’estuaire. Des bateaux partent de Saint‑Seurin pour Bordeaux et la commune est une place de transit pour les productions bordelaises. En parallèle, Chenac produit du vin, dont les mérites ont été vantés par l’ingénieur et géographe du roi Claude Masse.
Les activités des deux bourgs en font des territoires favorables à l’implantation du protestantisme. Dès 1546, un noble de Chenac se convertit. Des réunions clandestines se tiennent à partir de 1560 et le seigneur embrasse la foi protestante peu de temps après. Les deux villes subissent les guerres de Religion. En 1639, Jean Brétinauld, le seigneur des deux fiefs, fait construire sur le port un temple, qui sera détruit en 1681.
Après la Révolution française, malgré les contestations des habitants de Saint‑Seurin, les communes connaissent une première fusion, sous le nom de "L’Union d’Uzet". Cette union dure jusqu’en 1845.
Au 19e, la viticulture perdure sur le territoire mais ne prend pas autant de place que la céréaliculture. Cette dernière activité est renforcée par la présence de nombreux moulins à vent. À partir des années 1830, le port se modernise et se développe. Mais cela reste insuffisant pour compenser les pertes dues à la crise du phylloxéra, d’autant que par la suite le port subit à l’envasement temporaire des côtes.
La pêche sur les bords de la Gironde autorisée en 1876 est le salut des deux communes notamment grâce à la pêche à l’esturgeon, le "créac". Saint‑Seurin est, jusque dans les années 1960, un des plus importants ports de pêche à l’esturgeon de l’estuaire, et la "capitale du caviar girondin". L’esturgeon était classé comme "poisson royal" au Moyen Âge. Saint‑Seurin est le premier port à tenter, dans le Sud‑Ouest, la préparation des œufs à la fin du 19e siècle.
D'après la légende, une princesse russe admirait l'arrivée des barques de pêche dans le port de Saint‑Seurin. Elle fut effarée de voir les pêcheurs ouvrir le ventre des esturgeons femelles et jeter les œufs à la mer. Elle fit remarquer que, dans son pays, ceux‑ci étaient servis sur les tables les plus nobles. Et elle apprit aux pêcheurs à fabriquer le caviar. En réalité, c'est un habitant du bourg qui, en 1902, se lance dans la fabrication du caviar qu'il vend ensuite à La Rochelle. Vers 1920, la Maison Prunier de Paris décide de fabriquer son caviar en France. Elle engage Monsieur Scott, ex‑capitaine de la garde du Tsar, spécialiste de la préparation, pour diriger les ateliers qu'elle ouvre dans la région, dont le plus important se trouvait à Saint‑Seurin‑d’Uzet. Très vite, ce caviar est apprécié en Europe. "...J'en ai goûté un peu partout dans le monde et spécialement à la table de Staline. Du caviar de la Caspienne... Mais le vôtre est royal. C'est une révélation", écrit le Maréchal Juin sur le livre d'or d'un restaurant de la région (cité par A. Bassot dans La France, juillet 1969). Malheureusement, la pêche excessive du "créac" entraine sa disparition.
Aujourd'hui, la réintroduction de l’esturgeon dans l’estuaire est en cours.
À l'intérieur des terres, le bourg de Chenac, deux fois plus étendu avait surtout une vocation agricole. Les coteaux et le plateau étaient presque entièrement recouverts de vignes, les vallons produisaient des céréales. La campagne était piquetée de moulins à vent.
Aujourd'hui, les deux communes n'en font plus qu'une et sont complémentaires.
Saint‑Seurin‑d’Uzet est installé au débouché d'un vaste marais. Certaines petites combes s'ouvrent sur des prés salés. Les versants du plateau ont une faible pente et portent des vignes et des céréales. De petits bois de chênes bordent la falaise qui domine une roselière. Saint‑Seurin‑d’Uzet est à la limite sud de la nidification des tadornes sur la côte atlantique. Le bourg de Chenac est bâti sur le rebord du plateau, en retrait de la côte, entouré de vignobles. Sa vocation agricole se caractérise par le développement de la polyculture (céréales, tournesols, luzerne) et par le maintien du vignoble sur le calcaire. Le pineau des Charentes et le cognac (Bon Bois) y sont commercialisés.
La commune possède plusieurs fontaines naturelles dont celle de Chauvignac, déjà aménagée par les Romains. Elle fournit, grâce à deux stations de pompage, l'eau à une trentaine de communes dont Royan. En bordure de la Gironde, les chenaux se sont maintenant envasés et le port n'abrite plus que quelques voiliers. Toutefois, il possède une cale en pierre destinée aux pêcheurs, la seule entre Royan et Blaye.
Éléments du patrimoine
CULTUREL / RELIGIEUX
Chenac-Saint-Seurin-d’Uzet
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DOMESTIQUE / ARCHITECTURAL
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INDUSTRIEL
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Minoterie Chevalier ou minoterie des Monards
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MARITIME / FLUVIAL / PORTUAIRE
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MÉMORIEL
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RURAL / VERNACULAIRE
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